Les indépendants sans contrat de prévoyance
L’assurance prévoyance indépendant joue un rôle majeur dans la protection sociale des indépendants. La plupart des chefs d’entreprise n’ont pas conscience de l’intérêt des dispositifs de prévoyance décès. Enfin si, mais uniquement quand le mal est fait et que nous devenons spectateur et non plus acteur de notre protection sociale et de ses faiblesses. Spectateur car lorsque l'on subit une perte de revenu à la suite d’un arrêt de travail, les solutions pour y faire face ne sont pas nombreuse. On se rend alors compte de l’intérêt de garantir un niveau de revenu suffisant mais c’est donc à posteriori.
Une fois que le mal est fait, le chef d’entreprise est automatiquement sensibilisé au risque de prévoyance et naturellement il va demander conseil auprès d’un spécialiste. Il mettra en place une solution prévoyance Madelin pour se rassurer et ne plus subir de revers comme par le passé.
Il existe une autre catégorie d’assuré : les travailleurs-non-salariés qui disposent d’un contrat de prévoyance.
Les indépendants qui dispose d’un contrat de prévoyance
Cette catégorie a le mérite de s’être préoccupé de cette question avant un coup dur. Cependant on retrouve dans cette catégorie des détenteurs de contrats non adapté à leur situation. De qui parle-t-on ? Ce sont des chefs d’entreprise qui ont un contrat mais ils ne savent pas ce qu’il y a dedans. Plus précisément ils ne savent pas comment fonctionne leur régime obligatoire ainsi que le contrat de prévoyance Madelin, le niveau d’indemnisation qu’ils percevront en situation d’arrêt de travail par suite d’une maladie ou accident ou encore les situations dans lesquelles le contrat pourra être activé. Mais ils ont un la plupart obtenu un prix raisonnable. Un chef d’entreprise qui veut un prix aura en face de lui un commercial pour lui donner raison c’est-à-dire un prix plutôt qu’un contrat et un conseil. Donc voilà notre chef d’entreprise qui a son contrat et qui se retrouve en arrêt de travail voir pire en invalidité. Il se rend rapidement compte que son contrat est mal calibré, que les montants d’indemnisation ne sont pas suffisants, qu’il n’était pas au courant des exclusions du contrat par exemple les pathologies du dos. Pour un artisan du bâtiment qui souffre de lombalgies et qui se retrouve non-indemnisé parce que c’est exclu du contrat c’est dommage me direz-vous.
C’est la faute du Conseillé et c’est d’ailleurs légitime de le penser. Mais dans un monde ou le temps est une donnée contrainte, le conseil doit être rémunéré. Lorsque l’on recherche un prix et uniquement un prix c’est difficile de prescrire un conseil approprié. Donc oui le conseillé est en faute mais l’assuré l’est aussi par manque de temps ou par manque d’envie de comprendre.
Pourquoi comparer les contrats de prévoyance
La réponse à cette question parait simple mais elle est un peu plus complexe. Sur le principe on comprend que lorsque l’on compare on recherche la meilleure solution, le meilleur contrat. Mais on compare quoi exactement. Le prix ? Nous l’avons vu précédemment ce n’est pas un bon curseur. Les garanties alors ? oui mais lesquelles ? et en fonction de quoi ?
En matière de prévoyance comme pour tous les contrats d’assurance, l’intérêt d’une compagnie est de payer le moins possible c’est une évidence. Une compagnie d’assurance est avant tout une entreprise privée qui rend des comptes et qui doit générer des profits.
Partant de ce postulat on retrouve des contrats qui vont être conçus dans ce sens. Comment sont-ils conçus ? Avec des franchises importantes en incapacité c’est-à-dire à partir de 30 jours voir 60 jours ou 90 jours.
En invalidité en excluant certaines pathologies comme celles touchant le dos ou étant d’ordre psychiatrique ou psychique. Mais c’est aussi en calculant une rente défavorable à l’assuré c’est-à-dire que le mode de calcul est contestable. Prenons un exemple si vous avez deux contrats dont l’un vous réglera le double de l’autre lequel préférez-vous ? Pas besoin de répondre à cette question.
On peut aussi mettre en avant l’écrémage habituel de certaines compagnies qui vont utiliser la loi EVIN pour vous résilier au premier sinistre dans un délai de deux ans.
Là on s’adresse aux femmes !!! En matière d’indemnisation de la grossesse pathologique certains contrats l’exclu purement et simplement. D’autres l’encadre suffisamment pour ne prendre en charge qu’une minorité.
Vous vous dites mais c’est quoi ce système et ces compagnies. Ce n’est pas une majorité. La plupart des contrats sont de bonnes qualités mais il faut être au courant du fonctionnement, des petites subtilités techniques.
A quoi ressemble un bon contrat de prévoyance professionnelle ?
En préambule un bon contrat c’est un contrat qui vous indemnisera correctement à vos yeux en fonction de vos besoins, de votre situation. Mais c’est aussi un contrat qui vous assurera un niveau de couverture déterminée à la souscription. Cela sous-entend qu’un conseil vous a été délivré, que vous ayez compris le fonctionnement de votre régime et de l’intérêt du contrat prévoyance facultatif. C’est un contrat qui aura été validé après des mises en situation comme par exemple des pathologies déterminées en fonction de l’activité. Un couvreur aura plus de chance de souffrir du dos ou d’arthrose qu’une autre activité. Mais aussi un Médecin exerçant dans un centre anti-cancéreux aura plus de chance de souffrir de troubles psychiques. Un Chirurgien pourrait ne plus exercer avec un traumatisme important sur une main voire même un doigt. Il ne faudrait pas répondre à ce Chirurgien qu’il pourrait enseigner au lieu d’opérer et qu’à ce titre il ne percevra rien.
Il faut donc se préoccuper de son contrat pour veiller à ce qu’il corresponde à votre situation, aux risques liés à votre activité, qu’il soit calibré en fonction de vos revenus, de la composition de votre foyer, des revenus de remplacement possibles….
Il n’y a pas de réponse standard en prévoyance, il n’y a que des réponses individuelles dans un cadre standard.